à, a, où, ou   
Les homophones grammaticaux : 
ces petits mots qui mènent la vie dure à nos enfants (mais pas seulement !). Ils se prononcent de la même façon, s’écrivent différemment mais ils n’ont pas la même nature grammaticale. Quelques petits conseils pour mieux comprendre leur rôle et éviter les fautes d’orthographe…
exemple :
Mon oncle Gaspard a un vieux solex dont il se sert pour aller à la boulangerie. Mais tous les jours, quand il en ressort, il se demande il a bien pu le laisser. Contre le mur de la mairie ou au coin de la rue ?
 
Mon oncle Gaspard a un vieux solex 
Il s’agit ici du verbe avoir conjugué au présent à la troisième personne du singulier. 
Astuce : Pour être sûr qu’il s’agit bien du verbe avoir, vérifions que l’on peut remplacer a par sa forme à l’imparfait avait
Mon oncle Gaspard avait un vieux solex
 
… pour aller à la boulangerie  
Il s’agit ici de la préposition à
Astuce : essayons de remplacer à par avait. Voici ce que cela donnerait : 
pour aller avait la boulangerie 
à est donc bien la préposition et s’écrit avec un accent. 
Petit rappel : la préposition est un mot invariable qui permet de relier deux mots ou deux groupes de mots. Voici les plus usitées : Vous rappelez-vous de cette phrase ? Adam part pour Anvers avec deux cents sous. À, dans, par, pour, en, vers, avec, de, sans, sous. Ce ne sont bien sûr pas les seules. Je vous invite à consulter leur liste sur internet (ou à ressortir votre vieux Bescherelle du placard !).
 
… il se demande il a bien pu le laisser. 
Qu’il soit adverbe de lieu ou pronom relatif, se rapporte toujours à une donnée locale. 
Astuce : on ne peut pas remplacer par ou bien
… il se demande ou bien il a bien pu le laisser.
 
Contre le mur de la mairie ou au coin de la rue ? 
Ici, le ou sans accent est une conjonction de coordination, et on peut le remplacer par ou bien : 
Contre le mur de la mairie ou bien au coin de la rue ?